WERNER STRUB (italiano)
di Matteo
Soltanto
Un
saliscendi di fogliame, prati
incalpestati e il cielo che cambia ad
ogni curva, verso un paese tanto piccolo
da sfuggire ai cartografi. Ma arrivo, ed
arrivo quando la luce ancora mi consente
d’immaginare la sua vita di adesso.
Werner tra le mura di una vecchia
distilleria, un labirinto di ambienti
dalle dimensioni antiche, oggi
irragionevoli, perso in un paesaggio
umido, il solo a permettere un verde in
salute come quello che ci circonda,
incorniciato da toni più scuri, quinte
di tufo a chiudersi più lontano in un
fondale boschivo.
Ma ad un
quarto d’ora c’è il TGV, dunque ci si
può muovere agilmente verso Ginevra,
Lione, Parigi, Torino volendo. Magia
delle rotaie. Ma molto di più, magia di
una dimora che è essa stessa paesaggio,
gli scalini le mulattiere di un borgo
antico, un praticabile il ponte sul rio,
più in basso una serra dove giace
abbandonato un relitto di carro. Memoria
del primo sbarco lassù?
E
l’umano?
Mi fido di
Werner, so che lo troverò, e nel fidarmi
torno bambino. Mi si schiudono le porte
del tempo, del mio tempo. I disegni che
feci del suo lavoro quando lo conobbi,
vent’anni or sono, io ottenne: il
ricordo di lui, estivo, inanellante ossa
ad ornare volti di cuoio, e i miei
disegni lì, di una sua Giocasta ed un
Edipo decoronato, eroi tragici di una
Spoleto per me indimenticabile.
La porta
del tempo si schiude ed una lingua di
luce mi svela una famiglia allargata,
lignea, distesa sotto al tavolo ad
indicarmi ghignante la stanza del
tesoro.
Cercavo
l’umano. Eccolo. Ed eccolo molteplice:
multietnico, multigenerazionale,
polìcromo e monòcromo. Ci sono tutti,
l’attento, il contento, lo schivo che mi
volta le spalle, il sociale in gruppo
che tiene banco, l’altro che
improvvisamente si accorge di me, e che
ora mi guarda, e nel silenzio inusitato
di quest’antro mi accorgo di quanto
debba sapere di me. Lo spazio che lo
abita non sottintende infatti uno
svuotamento cerebrale, la
smaterializzazione dell’interno non
corrisponde cioè ad una sottrazione, in
quanto l’idea, non necessitando di
materia ospitante, persiste aleggiando,
poi sfuggendo ed infine raggiungendomi.
L’avverto nella tensione - pacifica -
che ci separa. Ecco, ora si muove;
decide di svelarmisi ruotando su se
stesso grazie ad una improvvisa
corrente, egli così leggero. Mi si svela
ma ancor più mi svela, ed in lui mi
riconosco, come osservandomi per la
prima volta dall’interno. Ecco la mia
fronte in negativo, scorta tra le larghe
maglie del suo collo, ed ecco i suoi
occhi, attraverso i quali sembra volermi
presentare il suo vicino che invece,
forse intimidito, mi si cela ruotando in
senso inverso. La realtà virtuale quassù
la tessono a mano, penso. Ma lo attendo,
cerco di guadagnarne la fiducia, e di lì
a poco mi appare un rilievo geologico
agli infrarossi mutato in paesaggio
umano, con muscoli mimici divisi per
cromìa. Occipitali beiges, orbicolari
carminio dai contorni verdi, nasali
celesti a suggerire un fiuto bizzarro.
Tutt’attorno un bianco fluttuante, che
scorre tra le guance levigandone le
asperità come fa l’onda con la roccia a
pelo d’acqua, un’onda bianca che giunta
alle tempie schiuma, circondando
l’espressione di un rosa pallido.
Il suo
lavoro di oggi è il risultato
dell’equilibrio di resistenze minime,
fragilità e delicatezze umane. Anime e
cartilagini, pensieri e tendini
intersecati ed annodati con perizia
anatomica. Qui è tutto chiaro.
Dimostrato. Siamo noi. Werner ci ha
beccati. Le sue maschere teatrali, i
suoi “cuoi”, un tempo picchiettati
nell’atelier ginevrino che così tanto
assorbivano del legno che li sagomava,
da qualche anno, accarezzati dall’aria
rarefatta delle colline di quassù, hanno
cambiato pelle. Svuotatisi delle
necessità attorali si sono tessuti un
filo sottilissimo attorno alle membra ed
avvalendosi del fecondo spazio che li
animava hanno preso il volo. Werner, ha
preso il volo, ed il filo che ora tiene
i suoi umani a mezz’aria, sembra
impedirne esclusivamente, piuttosto che
la caduta, la definitiva ascensione.
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WERNER STRUB (français)
de Matteo
Soltanto
Un
tourbillon de feuillage, des prés que
personne n’a foulé du pied et le ciel
qui change à chaque virage, vers un
village ignoré par les cartographes.
Mais j’arrive, et j’y arrive quand la
lumière me permet encore d’imaginer sa
vie d’aujourd'hui. Werner entre les murs
d'une vieille distillerie, un labyrinthe
de pièces aux dimensions de jadis,
aujourd’hui déraisonnables, perdu au
milieu d'un paysage humide, le seul qui
puisse donner une verdure aussi
vigoureuse que celle qui nous entoure,
encadrée par des teintes plus sombres:
parois de tuf qui se ferment au loin sur
un fond boisé.
Toutefois,
à un quart d’heure d’ici il y a le TGV,
donc on peut vite rejoindre Genève,
Lyon, Paris, Turin aussi. Magie des
chemins de fer. Mais encore plus, magie
d'une demeure qui est elle mème paysage,
les marches, les ruelles d'un bourg
ancien, une passerelle le pont sur le
ruisseau, plus bas une serre où gît la
carcasse d'un char abandonné. La haut la
mémoire du premier débarquement?
Et
l’humain?
J’ai
confiance en Werner, je sais que je le
trouverai, et dans cette certitude je
redeviens enfant. Les portes du temps,
de mon temps s’ouvrent devant moi. Les
dessins que je fis de son travail
lorsque je le connus, il y a vingt ans:
le souvenir de lui, estival, baguant des
os pour orner des visages en cuir, et
mes dessins, là, d'une de ses Jocaste et
d'un Œdipe découronné, héros tragiques
d'une Spoleto inoubliable à mes yeux.
La porte
du temps s’entrouvre et un rai de
lumière me dévoile une famille élargie,
en bois, étalée sous la table à
m’indiquer, en ricanant, la chambre du
trésor.
Je
cherchais l’humain. Le voici. Et le
voici multiple: multiethnique,
multigénérationnel, polychrome et
monochrome. Tout le monde est là,
l’observateur, le joyeux, le discret qui
me tourne le dos, le social qui palabre
au milieu du groupe, l’autre qui, tout à
coup, se rend compte que je suis là et
qui, maintenant, me regarde. Dans le
silence insolite de cet antre, je me
rends compte de ce qu'il doit savoir de
moi. En effet, l’espace qui l’habite ne
sous-entend pas le vide cérébral, la
dématérialisation de l’interieur ne
correspond pas à une soustraction, dans
la mesure où, ne réclamant la présence
d’aucun contenant matériel, l’idée
demeure en flottant, puis en s’échappant
et en revenant enfin à moi. Je la
perçois dans la tension - pacifique -
qui nous sépare. Et voilà qu’il bouge;
il décide de se présenter à moi en
tournant sur lui-même animé d'un courant
soudain, lui si léger. Il se dévoile à
moi, mais surtout il me dévoile et je me
reconnais en lui, comme si je
m’observais de l'intérieur pour la
première fois. Voila mon front en
négatif, encadré des larges mailles de
son cou, et voici ses yeux, à travers
lesquels il semble vouloir me présenter
son voisin qui, au contraire, peut-être
intimidé, se dérobe à moi en se tournant
dans l’autre sens. Je pense que là-haut
la réalité virtuelle on la tisse à la
main. Mais je l’attends, j’essaie d’en
gagner la confiance et, peu après, je
décèle un relief géologique aux
infrarouges qui se mue en un paysage
humain, aux muscles mimiques qui se
partagent en différentes couleurs.
Occipitaux beiges, orbiculaires carmin
aux contours verts, nasaux célestes
suggérant un flair bizarre. Tout autour
un blanc fluctuant, qui court sur les
joues dont il polit les aspérités comme
le fait la vague sur les rochers au fil
de l’eau, une vague blanche qui atteint
les tempes de mousse en enrobant
l'expression d'un rose pâle.
Son
travail d’aujourd'hui est le résultat de
l'équilibre de résistances minimales, de
fragilités et de délicatesses humaines.
Ames et cartilages, pensées et tendons
qui se croisent et se nouent avec une
précision anatomique. Ici, tout est
clair et demontré. C’est nous. Werner
nous a surpris. Ses masques théâtraux,
ses “cuirs”, martelait autrefois dans
l’atelier de Genève et qui
s’imprégnaient tant du bois qui les
profilait, caressés par l’air raréfié
des collines d'ici, ils ont changé de
peau. En se libérant de leurs besoins
d’expression d’acteur, elles ont tissé
un fil très mince autour de leurs
membres et en s’appuyant sur la richesse
de l’espace qui les animait, ils ont
pris leur envol. Werner, a pris son
envol, et le fil qui, désormais, lie ses
humains au milieu des airs, semble
exclusivement en bloquer l’ascension
définitive plutôt que la chute.
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WERNER STRUB (english)
by Matteo
Soltanto
A road
rising and falling through foliage,
untrodden meadows and a sky which
changes at every bend, travelling
towards a village so small that the
mapmakers didn't even notice it. But I
get there, and at a time when there is
still enough light to allow me to
imagine his current life. Werner inside
an old distillery, a labyrinth of rooms
of a size acceptable years ago but quite
unreasonable now, lost in a damp
landscape, the only type of countryside
to provide flourishing greenery of the
kind which surrounds us, framed by
darker shades, side-scenes of tuff,
directing the eye to a more distant
wooded backdrop.
But it's
only a quarter of an hour from the
high-speed train, so travel to Geneva,
Lyon, Paris or Turin is easy if the mood
takes one. The magic of railways. But
much more, the magic of a dwelling-place
which is itself a form of landscape, the
mule-roads of an old hamlet steps, the
bridge over the stream a catwalk, lower
down a greenhouse contains the abandoned
remains of a cart. A souvenir of the
first arrival up there?
And what
about the human element?
I trust
Werner, I know I'll find him, and my
trust makes a child of me again. The
doors of time, my own time, are opened
to me. The drawings I made of his work
when I met him, twenty years ago now,
when I was eight: the memory of him,
summery, curling bones to decorate
leather faces, and my drawings there, of
a Jocasta and an uncrowned Oedipus of
his, tragic heroes of a Spoleto I would
never forget.
The door
of time opens and a tongue of light
shows me an extended family of wood,
lying under the table, grinning as they
show me the way to the room where the
treasure is.
I was
looking for the human factor. Here it
is. And it's multiple: multi-ethnic,
multi-generational, multicoloured and
monochromatic. They are all here; the
alert one, the happy one, the loner who
turns his back on me, the sociable one
who keeps the group entertained, the
other one who suddenly notices me, and
now looks at me, and in the unaccustomed
silence of this cavern, I realise how
much he must know about me. The space
which inhabits him does not mean an
emptying of the brain; in other words,
the dematerialisation of the interior
does not mean the removal of something,
since the idea does not require host
matter, but persists hovering, then
fleeing, and finally getting to me. I
can feel this in the placid tension
which separates us. And now he moves,
deciding to reveal himself to me by
turning on his own axis, stirred by a
sudden draught, so light as he is. He
reveals himself to me, but more than
that he reveals me, and I recognise
myself in him, as if observing myself
from the inside for the first time. So
here is a negative image of my forehead,
glimpsed between the broad links of his
neck, and his eyes, through which he
seems to wish to introduce his neighbour
to me, but the neighbour, perhaps struck
by shyness, hides himself from me by
turning in the opposite direction. Up
here they weave virtual reality by hand,
I think. But I wait for him, I try to
win his trust, and soon afterwards there
appears before me an infrared geological
relief map transformed into a human
landscape, with imitation muscles
subdivided by colour. Beige occipitals,
crimson orbiculars with green edges and
bright blue nasals suggesting a bizarre
sense of smell. All around a fluctuating
white, which flows between the cheeks,
smoothing their harsh contours like a
wave does with a rock just beneath the
waterline, a white wave which foams at
the temples, surrounding the expression
with a pale pink.
His
current work is the result of an
equilibrium of minimal resistances,
human frailties and delicacies. Souls
and cartilages, thoughts and tendons
intersected and knotted with anatomical
skill. Here everything is clear. Proven.
This is us. Werner has caught us. His
theatrical masks, his "leathers", which
used to be nailed in place in his Geneva
studio and absorbed so much of the wood
which shaped them, changed their skin a
few years ago, caressed by the rarefied
air of the hills up here. Drained of
actoral necessities they have woven the
finest of threads around their limbs,
and drawing on the fertile space which
gave them life, they have taken flight.
Werner has taken flight, and the thread
which now holds his humans in mid air
seems to prevent them not so much from
falling as from ascending definitively
to the heights.
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